Un tribunal de première instance d’Islamabad a ordonné vendredi deux semaines de détention provisoire pour Fawad Chaudhry, l’ancien ministre de l’information de l’ancien Premier ministre Imran Jan, considéré comme l’un des grands alliés du leader déchu, aujourd’hui plongé dans une lutte politique sans merci contre le gouvernement actuel.
M. Chaudhry a été arrêté mercredi pour avoir menacé des membres de la Commission électorale nationale, dont son président Sikandar Sultan Raja, dans ce que le ministère public a décrit comme une tentative d’incitation à la violence contre une institution constitutionnelle, rapporte le quotidien Dawn.
Selon l’accusation, l’ancien ministre a clairement menacé la Commission lors d’un discours prononcé mercredi devant le domicile de l’ancien Premier ministre, dans lequel il a dénoncé la commission pour avoir prétendument nommé le magnat des médias Mohsin Naqvi au poste de ministre en chef par intérim de l’État du Pendjab, bastion historique du Mouvement pour la justice au Pakistan (PTI).
Le parti d’opposition, rappelons-le, a décidé d’abandonner ses responsabilités institutionnelles au Pendjab, où il contrôlait le parlement local, en dissolvant la législature en signe de protestation contre le gouvernement, et a déposé ce vendredi un recours auprès de la Cour suprême du pays pour disqualifier Naqvi.
«Nous avertissons la Commission, ses membres et leurs familles que s’ils commettent des atrocités à notre encontre, ils en paieront le prix. Que ce soit écrit : nous avons été patients et prudents, mais cela ne peut plus durer», a déclaré l’ancien ministre.
La défense de Chaudhry affirme que son client est victime de la «persécution politique» de longue date de l’ancien premier ministre et de son parti. «Nous sommes blâmés et mis sous pression», a déploré l’avocat de la défense Babar Awan, avant de dénoncer l’humiliation subie par son client lors de son arrestation, lorsque les forces de sécurité lui ont recouvert le visage d’un drap.
Source: (EUROPA PRESS)