
La police de Maseno, une ville de l’ouest du Kenya, a indiqué qu’un manifestant avait été tué par balle lorsque des agents ont tiré sur lui alors qu’ils tentaient de disperser une manifestation dans le cadre des protestations appelées par le chef de l’opposition Raila Odinga et déclarées illégales par les autorités kenyanes ce week-end.
La personne décédée a été identifiée comme étant William Mayange, étudiant en troisième année à l’université de Maseno, rapporte le journal Nation. Mayange a reçu une balle dans le cou vers 17 heures, heure locale, et a été déclaré mort à son arrivée à l’hôpital.
Selon le rapport de la police, les manifestants ont envahi un supermarché et d’autres établissements du centre ville, mis le feu à une route et l’ont bloquée avec des pierres : «Ils ont débordé les officiers qui se trouvaient au poste de police et n’avaient plus de gaz lacrymogène».
Pour disperser les étudiants sans pouvoir continuer à utiliser du gaz lacrymogène, poursuit le rapport, les officiers ont utilisé des armes à balles réelles, dont l’une a tué Mayange.
La Commission nationale des droits de l’homme du Kenya (KNCHR) a demandé à l’inspecteur général de la police de limiter l’utilisation de balles réelles contre les manifestants, estimant qu’il s’agit d’un usage excessif de la force et d’une infraction pénale possible.
Les personnes arrêtées doivent être traitées avec humanité et leurs droits et leur dignité doivent être respectés comme le prévoit la loi», a déclaré la KNCHR dans un communiqué. Elles ne doivent pas être soumises à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Les manifestations se poursuivent après que les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes sur le convoi du chef de l’opposition Raila Odinga lundi, qui avait promis «la mère de toutes les manifestations» pour poursuivre sa lutte contre le gouvernement après les élections de 2022, qu’il considère comme frauduleuses. Lors de ces élections, son rival politique, l’actuel président du pays, William Ruto, l’a emporté.
La police avait déclaré la marche de lundi illégale car ses organisateurs n’avaient pas communiqué l’itinéraire exact qu’elle devait emprunter – une version que l’opposition dément – et a activé un fort déploiement qui était visible lundi dans certaines des principales institutions du pays africain.
Source: (EUROPA PRESS)