
Le gouverneur d’Antioquia, Aníbal Gaviria, a dénoncé le fait que dans plusieurs localités du département colombien, des groupes armés illégaux ont non seulement violé le cessez-le-feu bilatéral convenu avec le gouvernement central, mais mènent également des campagnes de prosélytisme et de recrutement dans les écoles.
Gaviria, qui a omis pour l’instant les noms des centres afin de protéger les mineurs, leurs familles et les enseignants, a indiqué qu’ils sont situés dans des zones rurales de municipalités telles que Yarumal, San Pedro de los Milagros et Campamento.
Au total, il y aurait trois centres éducatifs dans lesquels ces groupes – et il cite le Clan del Golfo, le 36e Front du groupe dissident des FARC et l’Armée de libération nationale – auraient tripoté environ 500 élèves, à qui ils avaient donné du matériel scolaire en échange de remerciements, qui auraient ensuite été enregistrés sur vidéo et diffusés par les canaux de ces organisations armées.
Ces vidéos et les autres preuves qu’ils ont recueillies seront envoyées aux ministères de la défense, de l’intérieur et de l’éducation, ainsi qu’au bureau du procureur général, au bureau du haut-commissaire pour la paix, et même à la délégation permanente des Nations unies en Colombie, a déclaré le gouverneur Gaviria.
L’information provient du dernier conseil de sécurité tenu par les autorités de la région, après avoir également constaté que les groupes armés susmentionnés opérant dans la zone avaient violé le cessez-le-feu bilatéral conclu fin décembre 2022 avec le gouvernement de Gustavo Petro.
Dans ce sens, Gaviria a assuré que les groupes armés profitent des processus de paix et de négociation pour occuper de nouveaux espaces. Cependant, comme l’affirme le gouvernement central, les opérations contre eux n’ont pas cessé malgré la trêve.
«Ces groupes profitent de manière flagrante du cessez-le-feu pour occuper plus d’espaces et afficher leur présence, au détriment de la population, des communautés, tant dans les centres urbains de ces populations rurales que dans les institutions éducatives qui sont protégées par le Droit international humanitaire», a-t-il dénoncé, rapporte RCN.
Source: (EUROPA PRESS)






