![Dossier - Une femme brésilienne indigène de la communauté Guarani participe à une manifestation contre le gouvernement de l'ancien président Jair Bolsonaro (archives). Dossier](https://www.news360.es/wp-content/uploads/2023/02/fotonoticia_20230202155241_1920-4.jpg)
Le ministre brésilien de la défense, José Múcio, a annoncé que l’armée sera déployée la semaine prochaine dans la région de l’Amazonie brésilienne pour lutter contre l’exploitation illégale de l’or, que les communautés indigènes dénoncent pour les dommages qu’elle cause à leurs écosystèmes et à leurs modes de vie.
«Nous savons que l’origine est l’orpaillage illégal, il est très présent et il sera démantelé. Nous allons y faire face et l’étouffer dans l’œuf», a promis le ministre de la défense dans une interview accordée à la chaîne de télévision Bandnews.
Múcio a déclaré que les opérations de contrôle aérien avaient déjà commencé cette semaine et que des avions de chasse étaient utilisés à cette fin. «Tout vol suspect sera détourné et devra atterrir pour être identifié», a-t-il déclaré.
Cette semaine, les autorités brésiliennes ont porté un premier coup à l’exploitation minière illégale sur des terres protégées après avoir saisi des dizaines d’avions utilisés pour ces activités, que la communauté yanomami dénonce comme la principale raison de la crise humanitaire qu’elle subit depuis des années, notamment sous le mandat de Jair Bolsonaro, qu’elle accuse de favoriser ces irrégularités.
Ces dernières semaines, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a promis des mesures plus nombreuses et plus efficaces pour s’attaquer à ce problème. Pour l’instant, il a ratifié un plan d’extension de nouvelles terres protégées pour ces communautés, qui avait été oublié par Jair Bolsonaro alors qu’il était prêt à être mis en œuvre.
La semaine dernière, lors d’une visite du président Luiz Inácio Lula da Silva dans le sud de l’État de Roraima, en Amazonie brésilienne, le ministère de la santé a déclaré une urgence sanitaire dans la région après avoir vérifié l’état de la communauté Yanomami.
L’une des principales causes de cette situation, selon le gouvernement, a été l’encouragement et la défense des extracteurs illégaux d’or et d’autres pierres précieuses, les garimpeiros, qui envahissent et polluent les terres de ces communautés, en utilisant la violence contre elles.
En conséquence, les autorités ont lancé une enquête sur une éventuelle omission de fonctions au sein du gouvernement précédent, qui a également été critiqué pour avoir abandonné ces communautés lors de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de coronavirus.
Le nouveau ministère des peuples indigènes a signalé qu’une centaine d’enfants âgés de un à quatre ans de la communauté Yanomami sont morts de malnutrition, de pneumonie et de diarrhée en raison de l’avancée de l’exploitation minière illégale, responsable de la contamination des rivières et des champs sur lesquels vit la communauté. Des rapports font également état d’une forte augmentation des cas de malaria l’année dernière.
Source: (EUROPA PRESS)