Les ONG Iran Human Rights et Hrana ont dénoncé le fait qu’entre 488 et 527 personnes sont mortes au cours de la répression des manifestations liées à la mort en détention de la jeune Kurde-iranienne Mahsa Amini en septembre dernier, qui ont déclenché les manifestations les plus violentes de la dernière décennie dans le pays.
Iran Human Rights indique notamment que parmi les morts figurent 64 mineurs et 39 femmes, et qu’au moins 107 manifestants risquent actuellement d’être exécutés, inculpés ou condamnés à la peine de mort.
Cette ONG n’inclut pas les personnes tuées parmi les forces de sécurité, mais Hrana le fait, qui compte 70 fonctionnaires iraniens dans son bilan total de 527 morts.
Iran Human Rights souligne que ses statistiques n’incluent pas les quatre manifestants qui ont été exécutés et «ceux qui sont morts dans des circonstances suspectes, y compris des suicides présumés, peu après leur libération».
A cet égard, Iran Human Rights profite de l’occasion pour dénoncer qu’au moins 55 personnes ont été exécutées en Iran depuis le 1er janvier de cette année.
Parmi eux, 37 ont été exécutés pour des accusations liées à la drogue et qui, comme les manifestants, «sont jugés par les tribunaux révolutionnaires sans procédure régulière ni garanties judiciaires», dénonce l’ONG.
Hrana ajoute que quelque 19 500 personnes ont été arrêtées depuis le début des manifestations, dont 171 ont moins de 18 ans. Quelque 746 manifestants ont été condamnés depuis le début des manifestations.
Les autorités iraniennes ont exonéré les forces de sécurité de toute responsabilité dans la mort d’Amini, qui, selon leur version, a succombé à une maladie antérieure, bien qu’elles aient reconnu certains excès lors de la répression des manifestations, qu’elles ont principalement imputés aux actions de «fauteurs de troubles» à la solde de puissances étrangères.
Source: (EUROPA PRESS)