
Les autorités iraniennes ont annoncé lundi le démantèlement d’une cellule qui aurait fourni un soutien financier et logistique à l’Organisation des moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI), considérée comme un groupe terroriste par Téhéran.
Six membres d’un «réseau important» ont été arrêtés lors d’opérations simultanées dans plusieurs provinces iraniennes, a déclaré le ministère iranien du renseignement dans un communiqué repris par l’agence de presse Tasnim.
Le réseau transférait l’argent collecté à l’étranger par le biais de méthodes sophistiquées de blanchiment d’argent et fournissait du matériel à diverses équipes «opérationnelles et terroristes» de l’OMPI en Iran.
Le chef du réseau a été identifié comme étant Ali Mohamad Dowlati, «un élément important du groupe terroriste MKO – comme l’OMPI est appelée par les autorités iraniennes – qui est basé aux Émirats arabes unis et aux Pays-Bas». Téhéran accuse l’Albanie, ainsi qu’Abu Dhabi et Amsterdam de «soutenir et de collaborer» avec ce groupe.
Selon Téhéran, M. Dowlati «avait des contacts avec plusieurs intermédiaires du MKO en Iran, supervisait le processus de transactions financières avec des méthodes de blanchiment d’argent à plusieurs niveaux et livrait de l’argent, des armes, des munitions et des équipements techniques et de communication à des équipes terroristes et recrutait même des voyous pour participer à des émeutes en Iran».
Un autre des détenus est le père d’un «membre opérationnel» des «équipes terroristes» de l’OMPI qui a été arrêté il y a trois ans.
Le ministère iranien du Renseignement a averti les pays qui «accueillent» des «terroristes» de l’OMPI que la présence de ces individus «ne fera qu’aggraver les activités illégales et terroristes dans tout pays».
L’Albanie a annoncé en septembre qu’elle rompait ses relations avec l’Iran à la suite d’une enquête sur une cyberattaque survenue en juillet 2022, une décision que Téhéran a qualifiée d'»imprudente et à courte vue».
L’OMPI, qui a participé activement à la révolution qui a renversé le Shah Reza Pahlevi avec un discours islamiste mêlé à une adaptation de l’idéologie marxiste, a combattu aux côtés du régime de Saddam Hussein dans la guerre contre l’Iran entre 1980 et 1988 après avoir dénoncé les actions de la direction religieuse installée par les ayatollahs.
Le groupe a été persécuté par les autorités religieuses iraniennes, ce qui a conduit le chef du groupe de l’époque, Masud Radjavi, à conclure un pacte avec Hussein en 1986, en pleine guerre entre les deux pays, après quoi le chef suprême de l’Iran de l’époque, l’ayatollah Ruhollah Khomeini, a ordonné l’exécution des membres et sympathisants présumés de l’organisation.
Source: (EUROPA PRESS)






