![Archive - Une patrouille militaire surveille les rues de Port-au-Prince, en Haïti. Archive](https://www.news360.es/wp-content/uploads/2022/12/fotonoticia_20221222020341_1920-4.jpg)
La vice-secrétaire générale des Nations Unies, Amina J. Mohamed, a exhorté mercredi la communauté internationale à prendre en considération la demande d’assistance militaire des autorités haïtiennes pour faire face à la crise sécuritaire à laquelle le pays est confronté.
«Je demande instamment à tous les pays qui en ont la capacité d’envisager d’urgence la demande du gouvernement d’Haïti d’envoyer une force armée internationale spécialisée pour aider à rétablir la sécurité et à atténuer la crise humanitaire», a déclaré Mohamed au Conseil de sécurité.
«C’est absolument essentiel pour qu’Haïti retrouve la stabilité institutionnelle et reprenne le chemin de la paix et du développement durable», a-t-il ajouté.
Il a réitéré son appel au Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, pour qu’il apporte un soutien international à la Police nationale haïtienne afin de contenir les gangs qui sapent la sécurité dans le pays.
«Il est clair qu’il est urgent de répondre à l’urgence la plus immédiate. Mais Haïti aura également besoin d’un soutien international pour s’attaquer aux causes structurelles de cette crise et pour briser les cycles qui ont entravé son développement pendant si longtemps», a-t-elle déclaré.
En outre, Mohamed, qui a reconnu qu’il y a de nombreuses crises dans le monde, a appelé à une aide immédiate pour le peuple haïtien. «Très peu de crises, si tant est qu’il y en ait, mettent notre engagement et nos valeurs à l’épreuve autant que celle à laquelle nous assistons en Haïti», a-t-elle déclaré.
«C’est un test de l’humanité commune qui doit être au cœur de la coopération internationale. C’est un test de notre solidarité avec les personnes qui souffrent profondément», a-t-il ajouté.
Mme Mohamed a reconnu qu’elle avait été «encouragée par les efforts de redressement menés au niveau national» lors de sa dernière visite dans le pays en février, évoquant les travaux visant à éliminer le choléra et l’espoir de voir les négociations politiques apporter la stabilité.
«Mais à la fin de l’année 2022, Haïti se trouve dans une crise qui s’aggrave, d’une ampleur et d’une complexité sans précédent, et qui est source de graves inquiétudes», a-t-elle déploré, évoquant des «niveaux sans précédent» d’insécurité et d’abus, l’expansion des activités criminelles des bandes armées ou la résurgence du choléra.
Le président d’Haïti, Ariel Henry, a demandé en octobre l’aide de la communauté internationale et de ses forces armées pour faire face à la crise humanitaire causée, entre autres, par «l’insécurité résultant des actions criminelles des bandes armées et de leurs commanditaires».
Source: (EUROPA PRESS)