
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a convoqué l’ambassadeur russe, Oleg Stepanov, lundi, afin d’obtenir des explications sur une série de messages anti-LGBT publiés sur les médias sociaux par l’ambassade russe à Ottawa.
«Comme prévu, les Russes ont une fois de plus choisi la propagande haineuse. Nous ne pouvons absolument pas tolérer cette rhétorique. C’est une attaque contre les valeurs canadiennes d’acceptation et de tolérance», a déclaré le ministre, comme le rapporte la CBC.
C’est la troisième fois cette année que Joly convoque Stepanov.
Ces derniers jours, le bureau diplomatique russe au Canada a publié sur Twitter et Telegram que l’Occident «impose les valeurs familiales» et que «les familles ne peuvent comprendre qu’un homme, une femme et des enfants», rapporte «The Globe and Mail».
Ils ont également accusé le gouvernement canadien de s’ingérer dans les affaires russes, tout en visant directement la ministre des Sports Pascale St-Onge.
St-Onge, membre de la communauté LGBT, a critiqué la législation russe en la qualifiant de «propagande homophobe» et d'»attaque contre les droits de l’homme». L’ambassade a réagi de manière virulente.
Ces tweets ont été publiés après l’adoption par la Douma russe d’une loi qui durcit et étend les sanctions contre ceux qui diffusent des contenus LGTBI.
Le gouvernement russe a justifié cette réforme par la nécessité de lutter contre des «fléaux tels que la pédophilie», mais pour les organisations de défense des droits de l’homme, cette loi a signifié une nouvelle étape dans la répression de la communauté LGTBI.
Les amendes pour «propagande» en faveur des LGTBI peuvent atteindre 400 000 roubles (environ 6 400 euros) dans le cas des citoyens ordinaires, ou 800 000 roubles dans le cas des fonctionnaires. Dans le cas d’entités, la sanction s’élève à 5 millions (plus de 79 000 euros), a rapporté l’agence Interfax.






