La coalition civile des Forces pour la liberté et le changement (FFC) et les partis d’opposition ont accepté de signer un accord avec le chef de l’armée et président du Conseil souverain de transition, Abdelfatá al Burhan, pour mettre fin à la crise résultant du coup d’État d’octobre, à condition que les prisonniers politiques soient libérés.
Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion tenue dimanche au siège du Parti national de l’Umma (NUP), les groupes participants ont déclaré qu’ils accepteraient l’initiative si al-Burhan libérait les prisonniers politiques et mettait fin à la violence contre les manifestants, a rapporté lundi Radio Dabanga.
La réunion visant à discuter des termes de l’accord a eu lieu après que les négociations entre les parties n’aient pas permis de déterminer clairement quand l’accord serait signé, ce qui a incité des dizaines de milliers de personnes à manifester dans la capitale Khartoum, mais aussi à Atbara, Gadarif, Al Geneina et Madani.
Le FFC fait partie de l’opposition au gouvernement de transition et est l’un des principaux groupes à l’origine des manifestations qui ont conduit à l’éviction du président de l’époque, Omar Hassan al-Bashir, du pouvoir en 2019.
En plus de cet accord, al-Burhan a annoncé lundi que les syndicats, les fédérations professionnelles et la Fédération générale des employeurs avaient gelé leurs activités, a indiqué le Conseil souverain de transition sur son profil Twitter.
Au lieu de cela, Al Burhan a déclaré qu’un comité dirigé par le Registrar General of Labour Organisations formera des comités directeurs pour les syndicats, les fédérations professionnelles et le syndicat des employeurs.
Al Burhan a mené un nouveau coup d’État en octobre 2021 qui a évincé le Premier ministre de transition, Abdullah Hamdok, nommé à la suite d’un accord entre la précédente junte militaire, issue du coup d’État de 2019 contre Al Bashir, et diverses organisations civiles et formations politiques d’opposition.