
La Commission de la justice et des droits de l’homme du Congrès péruvien a rejeté mercredi un projet de loi visant à dépénaliser l’avortement en cas de viol.
Avec 12 voix contre, une seule voix pour et quatre abstentions, la commission a rejeté le projet de loi présenté par Ruth Luque du parti Juntos por el Perú.
Le président du groupe de travail, Américo Gonza Castillo, du parti Pérou Libre, a indiqué au cours du débat que la commission a demandé l’avis de la Conférence épiscopale péruvienne, mais n’a reçu aucune réponse de leur part, selon le journal «La República».
En réponse, le député Luque a déclaré qu’il ne fallait pas demander à l’Église son avis sur la législation. «C’est l’État qui définit les politiques publiques, nous sommes un État laïque et cela n’a pas changé», a-t-elle réaffirmé.
Le texte proposait d’intégrer dans le code pénal péruvien le texte précisant que «l’avortement pratiqué par un médecin avec le consentement de la femme enceinte ou de son représentant légal n’est pas punissable lorsque la grossesse est le résultat d’un viol».
Dans cette ligne, le législateur avait demandé la modification de l’article du Code pénal qui stipule les peines pour la réalisation d’avortements en cas de viol.
La députée, après avoir appris le rejet de son projet de loi, a assuré que les luttes des femmes persisteront et que le machisme ne restera qu’un «mauvais souvenir», comme elle l’a posté sur son profil Twitter.
Elle a assuré qu’ils ne permettront à aucun homme de revendiquer le droit d’imposer ses croyances idéologiques aux droits des femmes, en réponse aux propos du troisième vice-président du Congrès péruvien, Alejandro Muñante, qui s’est prononcé contre le projet de loi, considérant que «derrière la dépénalisation se cache sa légalisation sans cause».
Le député a expliqué précédemment que cette législation reconnaîtrait le droit des filles, des adolescentes et des femmes à avoir une vie sans violence et éviterait à la victime «une maternité imposée ou forcée».






