
Le président bolivien, Luis Arce, a prévenu dimanche les promoteurs de la grève de Santa Cruz qu’il descendrait dans la rue pour défendre sa victoire électorale, après que des manifestants ont accru la tension dans la capitale du pays en détruisant un poste de police le week-end dernier.
M. Arce a assuré, en réponse aux incidents violents, que son gouvernement et les organisations sociales sont «plus unis que jamais», rapporte l’agence de presse bolivienne ABI.
«La droite veut gagner avec ces mouvements ce qu’elle ne peut pas gagner dans les urnes», a déploré le dirigeant du pays, qui a qualifié les initiatives d'»inadmissibles» car ayant pour but de «diviser le pays».
«Il est inacceptable qu’ils essaient maintenant de relever la tête alors qu’ils n’ont pas de soutien populaire, alors qu’ils ont montré que c’est une mauvaise gestion de droite que le peuple bolivien a subi pendant près d’un an.
Le président bolivien a fait directement référence au coup d’État qui a eu lieu en novembre 2019, par lequel Jeanine Añez a pris le pouvoir dans le pays.
«Le peuple bolivien en octobre 2020 a dit ‘assez’ et a voté dans les urnes pour un gouvernement du peuple et pour le peuple», a-t-il expliqué, après que le vice-président, David Choquehuanca, a déclaré que l’élection d’Arce a coûté «beaucoup de sacrifices, de larmes et de douleur au peuple bolivien», selon «Correo del Sur».
Le gouvernement bolivien a annoncé la semaine dernière qu’il engagerait des poursuites pénales contre les responsables des manifestations de Santa Cruz, après avoir annoncé que quatre personnes étaient mortes et 178 avaient été blessées en 20 jours.
La ministre de la Présidence, María Nela Prada, a critiqué les journées de «terreur» qui caractérisent la grève de Santa Cruz, affirmant que les leaders des protestations ont «du sang sur les mains».
Le soi-disant «mouvement civique» bolivien – animé par l’opposition de la région de Santa Cruz – a entamé il y a 23 jours une grève nationale illimitée pour exiger que le recensement soit organisé en 2023, et non en 2024 comme le propose le gouvernement bolivien, car cet enregistrement conditionne la répartition des aides entre les régions du pays.
Les protestations se concentrent dans la ville de Santa Cruz, où l’opposition à Luis Arce est la plus forte et où se trouve le moteur économique du pays, et où une personne a perdu la vie au cours des manifestations.