Le président vénézuélien Nicolás Maduro a annoncé lundi la restructuration de la compagnie pétrolière publique Petróleos de Venezuela (PDVSA), suite aux récentes affaires de corruption qui ont conduit à la démission du ministre du pétrole Tareck El Aissami.
M. Maduro a déclaré que le gouvernement vénézuélien avait adopté «une position verticale, frontale et absolue dans la lutte contre la corruption», lors d’une réunion avec la direction du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV), le parti au pouvoir.
Nous avons frappé ce premier coup contre les mafiosi, les mafiosas, et j’ai la volonté et la décision absolues d’aller jusqu’à la racine pour démembrer toutes ces mafias que nous avons découvertes les mains dans le cambouis», a-t-il déclaré, après avoir précisé que l’enquête avait commencé il y a plusieurs semaines.
L’enquête, menée par le président, a montré que certains fonctionnaires ont commis des délits dans le cadre de ces «mafias de la corruption» de l’entreprise publique, ce qui a des ramifications dans l’entreprise privée, selon le portail Últimas Noticias.
Par ailleurs, le bureau du procureur général du Venezuela n’a pas exclu de demander de nouveaux mandats d’arrêt pour des cas de corruption au sein du gouvernement : »De nouveaux éléments seront mis en lumière qui nous mèneront sûrement à d’autres personnes et cela sera signalé en temps opportun», a déclaré le procureur Tarek William Saab.
Dans ce sens, Saab a assuré que l’enquête »ne fait que commencer, c’est le préambule de la première phase». Nous sommes en train d’organiser des tables rondes techniques pour faire toute la lumière sur cette vérité, et pour réparer les dommages causés à la République», a-t-il ajouté, comme le rapporte Globovisión.
De son côté, le candidat de la Volonté populaire aux primaires de l’opposition, Juan Guaidó, a accusé Maduro d’être responsable de «la tragédie» que vit le pays en ce qui concerne les affaires de corruption.
Selon un communiqué du parti de Guaidó, la corruption «confirme que la crise humanitaire» n’est pas «la faute du prétendu blocus» et des sanctions imposées au pays latino-américain.
Le candidat à l’élection présidentielle du pays pour la Justice d’abord (PM) Henrique Capriles s’est également exprimé, affirmant que «la direction qui détient le pouvoir» procède à «un règlement de comptes».
Ils se battent pour le butin et ne se soucient pas de la souffrance du peuple», a déclaré M. Capriles, qui a dénoncé le fait que la corruption «continue au plus haut niveau» et qu’elle affecte «le citoyen ordinaire» tous les jours.
Ainsi, le leader de l’opposition a insisté sur la recherche d’une «véritable justice, de la responsabilité et de la transparence» afin que le peuple vénézuélien puisse avoir «un gouvernement qui agit avec intégrité et qui profite à tous».
Source: (EUROPA PRESS)