
Les États-Unis ont déclaré que le faible taux de participation aux élections législatives en Tunisie reflète la nécessité d’un «processus plus inclusif» pour «élargir la participation politique», alors que l’opposition se plaint de la dérive autoritaire du président Kais Saied.
Le porte-parole adjoint du département d’État américain, Vedant Patel, a déclaré que le second tour des élections de dimanche «est une nouvelle étape dans le processus important et essentiel de rétablissement des contrôles et des équilibres démocratiques dans le pays».
«Nous continuerons à soutenir les aspirations du peuple tunisien à un gouvernement démocratique et responsable qui protège les droits de l’homme et les libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression, et préserve l’espace de la société civile», a-t-il déclaré.
Le second tour a de nouveau été marqué par un taux d’abstention de près de 90 %, alors que le premier tour avait vu une participation de moins de 9 %, un record mondial.
Toutefois, le président a appelé à une «lecture différente» et a imputé l’abstention au fait que «les Tunisiens ont constaté, au cours des dix dernières années, que le parlement s’est transformé en une institution qui abuse de l’État».
Par ailleurs, le chef du Front du salut national (opposition), Ahmed Neyib Chebi, a appelé dimanche le président à démissionner après le «fiasco» du second tour des élections législatives, affirmant que ce chiffre «montre que très peu de personnes soutiennent le processus de Saied».
Depuis juillet 2021, Saied a fait adopter une série de mesures visant à réformer le système politique tunisien, notamment un référendum constitutionnel, approuvé dans un contexte de boycott de l’opposition, qui renforce les pouvoirs de la présidence. L’opposition a dénoncé la dérive autoritaire du président et a exigé sa démission.
Source: (EUROPA PRESS)






