
Le ministère équatorien des Affaires étrangères a qualifié d’illégal l’asile accordé par l’Argentine à María de los Ángeles Duarte, ministre de plusieurs portefeuilles sous la présidence de Rafael Correa (2007-2017) et condamnée pour corruption.
«Il n’est pas licite d’accorder l’asile à une personne condamnée pour corruption», a déclaré le portefeuille diplomatique équatorien dans un communiqué dans lequel il se réfère à la Convention de Caracas, signée en 1954, qui traite de l’asile diplomatique.
Quito a rappelé que Duarte a été condamnée à huit ans de prison pour le délit de corruption dans le cadre de l’affaire » Pots-de-vin 2012-2016 «, et que durant le processus » elle a bénéficié de toutes les garanties légales pour sa défense «.
Pour ces raisons, le gouvernement équatorien a refusé d’accorder un sauf-conduit à l’ancienne ministre Duarte afin qu’elle puisse quitter le pays pour demander l’asile en Argentine, comme le rapporte le journal local «El Comercio».
Mardi déjà, le portefeuille diplomatique équatorien a fait savoir qu’il avait convoqué l’ambassadeur argentin à Quito, Gabriel Fucks, afin d’obtenir des explications sur un prétendu «ultimatum» de Buenos Aires pour l’asile de Duarte.
Dans une déclaration, le ministère des affaires étrangères a rejeté «toute tentative de fixer des délais ou des conditions sur une question qui nécessite une analyse juridique méticuleuse», et a défendu que l’exécutif étudiait le cas depuis le début.
Selon les publications argentines de ces derniers jours, M. Fucks a demandé une réunion d’experts techniques et juridiques avec des fonctionnaires des deux pays afin d’accélérer le sauf-conduit de l’ex-ministre et de lui permettre ainsi de se rendre en Argentine.
Duarte a été ministre de l’inclusion économique et sociale (2009-2010), des transports et des travaux publics (2010-2013) et du développement urbain et du logement (2015-2017), toujours sous le mandat du président Correa.






