
Le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) a indiqué que plus de 100 000 personnes sont confinées de force par des groupes armés en Colombie, des années après l’accord de paix.
Le CNR a appelé le gouvernement du président Gustavo Petro et les groupes armés à engager des discussions bilatérales avec ces derniers pour mettre fin à ces pratiques qu’il qualifie d'»humiliantes et dégradantes».
«Nous appelons le gouvernement colombien et les acteurs armés non étatiques à convenir d’une paix durable qui bénéficiera aux populations vulnérables touchées par ces restrictions inhumaines de mouvement», a déclaré le directeur par intérim de l’ONG en Colombie, Juan Gabriel Wells.
«L’enfermement et les restrictions de mobilité dont nous sommes témoins en Colombie sont humiliants et dégradants. Les guérilleros doivent s’engager à mettre fin immédiatement à cette pratique insensée», a insisté le haut responsable de l’ONG.
L’organisation a déclaré que ces acteurs non étatiques confinent des communautés entières chez elles ou dans leur quartier, les empêchant d’accéder aux opportunités d’emploi, aux soins de santé ou à l’éducation.
«Imaginez être contraint de rester dans votre maison par des hommes armés, jour après jour. L’enfermement en Colombie signifie que vous ne pouvez pas travailler, rendre visite à votre famille ou envoyer vos enfants à l’école», a critiqué M. Wells.
Certaines des personnes concernées ont déclaré qu’elles étaient «piégées» parce que les groupes armés leur imposent des règles telles que l’interdiction de sortir, l’interdiction d’emprunter une route ou l’interdiction de voir quiconque passer à un certain endroit. En plus de ces avertissements, les habitants vivent dans la crainte de marcher à cause de la présence de mines terrestres.
À cet égard, le CNR a réitéré l’importance de traiter les civils dans les conflits armés avec dignité.
La violence armée persiste et les groupes armés utilisent la séquestration comme stratégie pour exercer un contrôle sur des communautés et des territoires isolés qui sont souvent utilisés pour des activités illicites.
La signature des accords de paix entre le gouvernement de Juan Manuel Santos et les Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée du peuple (FARC-EP) a six ans, avec des réalisations mais aussi des défis qui indiquent que le conflit n’est pas terminé dans ce pays d’Amérique latine.
Aujourd’hui, le gouvernement de Gustavo Petro a repris les négociations avec l’Armée de libération nationale (ELN) dans le but de parvenir à une paix durable avec la guérilla.






