
La Commission européenne a mis en garde jeudi contre le déclin des actions des plateformes numériques visant à freiner les discours de haine en ligne, selon l’évaluation du rapport annuel du Code de conduite de la Commission européenne contre les discours de haine.
Cette année, le rapport enregistre un recul dans la lutte contre les discours haineux sur l’internet et note que les entreprises technologiques ont pris moins de mesures pour combattre ce problème. Elle constate notamment une baisse du nombre de notifications examinées par les entreprises. De 90,4 % en 2020, 81 % en 2021, à 64,4 % cette année, TikTok étant la seule entreprise à avoir amélioré ses contrôles.
Le taux de suppression des contenus signalés était de 63,6 %, également en baisse par rapport au taux record de 71 % enregistré en 2020. Dans ce domaine, seul YouTube a amélioré ses contrôles au cours des deux dernières années, mais d’autres plateformes comme Facebook et Twitter ont reculé dans ce domaine.
Dans l’ensemble, 69,6 % des contenus encourageant la violence à l’encontre d’individus ou de groupes sociaux ont été supprimés, et 59,3 % des contenus utilisant un langage ou des images diffamatoires faisant référence à des groupes sociaux ont été supprimés.
Bruxelles note toutefois une évolution positive de la fréquence et de la qualité des commentaires des entreprises aux utilisateurs, ce que la Commission avait demandé aux entreprises d’améliorer dans le rapport de l’année dernière.






