
Les dirigeants de l’OTAN et du G7 ont publié une déclaration commune en marge du sommet du G20 à Bali (Indonésie), réaffirmant leur soutien et leur assistance à la Pologne dans la conduite d’une enquête sur le tir de missile qui a tué deux personnes sur son territoire, alors que l’on craint qu’il s’agisse d’une attaque contre un pays membre de l’Alliance atlantique.
«Aujourd’hui, les dirigeants du Canada, de la Commission européenne, du Conseil européen, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, des Pays-Bas, de l’Espagne, du Royaume-Uni et des États-Unis se sont rencontrés en marge du sommet du G20 à Bali (…). Nous offrons notre plein soutien et notre assistance à l’enquête en cours en Pologne», ont déclaré les dirigeants mondiaux dans une lettre publiée par la Maison Blanche.
Quelques heures après que la Pologne a réuni son conseil de sécurité à la suite de l’explosion survenue dans un village situé près de sa frontière avec l’Ukraine, les chefs d’État et de gouvernement ont convenu de rester «en contact étroit» afin de déterminer «les prochaines étapes appropriées» à mesure que l’enquête progresse.
Toutefois, la réunion d’urgence a également condamné les «attaques de missiles barbares» menées par la Russie contre des villes et des infrastructures civiles ukrainiennes mardi.
«Nous réaffirmons notre ferme soutien à l’Ukraine et au peuple ukrainien face à l’agression russe en cours, ainsi que notre volonté constante de tenir la Russie pour responsable de ses attaques éhontées contre les communautés ukrainiennes, alors même que le G20 se réunit pour aborder les impacts plus larges de la guerre», indique le communiqué commun.
En plein sommet du G20 à Bali, le président américain Joe Biden a convoqué – à la suggestion de l’Union européenne – une réunion d’urgence à laquelle sont invités les chefs d’État et de gouvernement du Royaume-Uni, du Canada, de la France, de l’Espagne, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de l’Italie et du Japon, ainsi que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel.
Outre Mme von der Leyen et M. Michel, ont participé à la réunion le Premier ministre britannique Rishi Sunak, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le Président français Emmanuel Macron, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, le Chancelier allemand Olaf Scholz, le Premier ministre italien Giorgia Meloni, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte et le Premier ministre japonais Fumio Kishida.
Dans l’intervalle, Varsovie examine les conditions actuelles et vérifie si les prémisses sont réunies pour engager les procédures permettant d’invoquer l’article 4 du traité de l’Atlantique Nord, qui prévoit des consultations entre alliés lorsqu’un membre de l’OTAN estime que son intégrité territoriale, sa sécurité ou son indépendance politique sont menacées.
Elle a été invoquée sept fois depuis sa création, la dernière fois à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février. À cette époque, la Bulgarie, la République tchèque, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie ont demandé des consultations.






