Le ministère australien des Affaires étrangères a annoncé mardi l’imposition de sanctions «pour violation des droits de l’homme» à des personnes et entités birmanes et iraniennes.
Les autorités australiennes ont imposé «des sanctions financières ciblées et des interdictions de voyager aux personnes responsables de violations flagrantes des droits de l’homme en Birmanie, ainsi que des sanctions aux entités qui permettent la répression de son peuple», tout en annonçant également «des sanctions supplémentaires à l’encontre de personnes et d’entités iraniennes pour des violations odieuses des droits de l’homme».
«L’Australie soutient le peuple de Birmanie, le peuple d’Iran et le peuple d’Ukraine. Nous employons toutes les stratégies à notre disposition pour défendre les droits de l’homme, du dialogue et de la diplomatie aux sanctions, conformément à nos valeurs et à nos intérêts», déclare le ministère, dirigé par Penny Wong.
Le ministère a indiqué que les personnes sanctionnées comprennent 16 membres du Conseil administratif de l’État birman et des «personnes clés directement responsables du coup d’État» qui a marqué son deuxième anniversaire mercredi.
Deux autres entités contrôlées par les militaires, Myanmar Economic Public Holding Ltd et Myanmar Economic Corporation, feront également l’objet de sanctions.
«Au cours des deux dernières années, l’Australie, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) et les partenaires internationaux ont appelé à plusieurs reprises le régime birman à s’engager dans un dialogue constructif et à trouver une solution pacifique et durable à la crise actuelle», peut-on lire dans une déclaration ministérielle.
Toutefois, les autorités australiennes ont regretté que, «malgré ces appels, le régime ait poursuivi ses actions anti-démocratiques contre le peuple birman, y compris la violence et les récentes mesures dirigées contre les voix de l’opposition».
L’Australie va donc «continuer à suivre de près les actions» des hauts responsables birmans, «en cherchant à obtenir des améliorations pour la population sur le terrain et des progrès vers la restauration de la démocratie, y compris des élections crédibles».
Dans le cas de l’Iran, le gouvernement australien a imposé des mesures à l’encontre de 16 personnes – dont de hauts responsables de la police, de la politique et de l’armée – et d’une entité «impliquées dans la répression violente des manifestations qui ont suivi la mort de la jeune femme kurde Mahsa Amini».
Sydney a également appliqué des sanctions contre quatre personnes et quatre entités impliquées dans la production et la fourniture de drones à la Russie, qui seraient utilisés pour cibler des infrastructures et des civils dans le cadre de la guerre en Ukraine.
Source: (EUROPA PRESS)