L’Union européenne (UE) a qualifié mardi d'»inacceptable» la persécution de la dissidence politique en Birmanie et a condamné les «graves» violations des droits de l’homme dans le pays à la veille du deuxième anniversaire du coup d’État mené par l’armée.
«Les procès à motivation politique du président démocratiquement élu Win Myint et de la conseillère d’État Aung San Suu Kyi, ainsi que de nombreux autres dissidents et militants pro-démocratie, sont totalement inacceptables et montrent la volonté du régime militaire d’éradiquer toute opposition démocratique à son pouvoir», a déclaré Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, dans un communiqué.
Il a appelé à la libération de «tous les prisonniers politiques». Il a également condamné les quatre exécutions de dirigeants pro-démocratiques et de l’opposition le 25 juillet, qui représentent «une violation des droits de l’homme» et une «peine inhumaine, cruelle et irréversible» qui viole «le droit inaliénable à la vie».
«L’escalade continue de la violence par le régime militaire et l’évolution vers un conflit prolongé en Birmanie sont alarmantes et ont des répercussions sur la stabilité et la paix dans la région. Plus de 17 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire et 1,2 million ont été déplacées depuis le coup d’État», a-t-elle rappelé.
Il a déclaré que «les responsables» du coup d’État et les auteurs des violences «doivent être tenus pour responsables» et a appelé la communauté internationale à prendre «des mesures préventives plus importantes», notamment par le biais d’un embargo sur les armes.
«Toutes les hostilités doivent cesser immédiatement. Les autorités militaires doivent respecter pleinement le droit humanitaire et mettre fin à l’usage indiscriminé de la force. Ils doivent garantir un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave à toutes les personnes déplacées et aux personnes dans le besoin dans toutes les régions du pays», a-t-il conclu.
Source: (EUROPA PRESS)