
Le principal parti d’opposition tanzanien, le Parti pour la démocratie et le progrès (Chadema), a tenu son premier grand rassemblement dans le pays samedi pour marquer le 30e anniversaire de l’enregistrement politique du parti, sept ans après que le gouvernement tanzanien ait interdit le droit de réunion aux partis d’opposition.
L’interdiction, prononcée par l’autocrate John Magufuli en 2016, a été levée au milieu du mois par la présidente du pays, Samia Suluhu Hasan. Magufuli a succombé en mars 2021 à des complications liées au COVID-19 après avoir » prescrit » pendant des mois une série de traitements à base de plantes à l’efficacité non prouvée.
La marche précédant le rassemblement, qui s’est tenue dans la ville de Mwanza, au nord du pays, sur les rives du lac Victoria, a également été menée par un autre opposant historique, le président de la Chadema, Freeman Mbowe.
Mbowe, rappelons-le, a été libéré en mars de l’année dernière après avoir passé plus de sept mois en détention après son arrestation, précisément dans cette même ville, pour des accusations de terrorisme que son parti a dénoncé comme une persécution politique.
Trois jours seulement après la levée de l’interdiction, le leader historique de l’opposition, Tindu Lissu, ancien chef du Chadema, a annoncé son retour au pays le 25 janvier après plus de cinq ans d’exil, après avoir survécu à une tentative d’assassinat.
Avant le rassemblement, le secrétaire général du Chadema, John John Mnyika, a remercié les Tanzaniens pour leur soutien au cours de trois décennies et a annoncé son intention de remporter les prochaines élections, initialement prévues en 2025, avec l’intention d’apporter «le changement, la liberté et la justice au pays», selon un message publié sur son compte Twitter.
Source: (EUROPA PRESS)






