
L’Union européenne a déclaré mardi qu’elle mettrait à profit le délai supplémentaire de 48 heures annoncé par le Kosovo pour la mise en œuvre de la loi sur la scolarité pour négocier une solution entre Belgrade et Pristina sur cette question, qui risque d’exacerber les tensions dans la région.
«Nous allons profiter de cette période pour poursuivre les discussions avec les deux parties afin de trouver une solution. Si l’adhésion à l’UE est l’objectif ultime du Kosovo et de la Serbie, pour lequel tous deux se sont engagés, nous attendons d’eux qu’ils agissent en conséquence», a déclaré à Europa Press le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Peter Stano, commentant l’annonce du premier ministre kosovar Albin Kurti, qui intervient après l’échec de la réunion de haut niveau à Bruxelles avec le président serbe Aleksandar Vucic.
M. Kurti a annoncé lundi soir qu’il reportait les amendes infligées aux Serbes vivant dans la région qui n’ont pas enregistré leurs véhicules, suite aux demandes des États-Unis et de l’Union européenne. «Je remercie (l’ambassadeur américain au Kosovo Jeff) Hovenier pour son engagement et sa participation. J’accepte sa demande de report de 48 heures de l’imposition d’amendes pour les plaques d’immatriculation (…)», a déclaré le Premier ministre kosovar dans un message sur son profil Twitter.
La Serbie et le Kosovo ont clôturé lundi une réunion de haut niveau à Bruxelles sans parvenir à un accord pour résoudre la crise liée à la règle controversée consistant à imposer des plaques d’immatriculation kosovares aux communautés serbes, après que Pristina a rejeté une proposition de rapprochement de l’UE.
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, a reproché au Kosovo d’avoir fait échouer un accord après plus de huit heures de discussions. M. Borrell a déploré que les autorités kosovares aient rejeté la proposition mise sur la table par la diplomatie européenne pour résoudre la crise, une initiative que Belgrade soutenait pourtant.






