
Les autorités ukrainiennes ont déploré les déclarations «inacceptables» du président croate Zoran Milanovic selon lesquelles «la Crimée ne fera plus jamais partie de l’Ukraine», les dénonçant comme une remise en cause de l’intégrité territoriale du pays.
S’adressant aux médias, M. Milanovic a également averti les puissances occidentales que la fourniture d’armes à l’Ukraine les avait rendues participantes à la guerre contre la Russie, qu’il a décrite comme une «puissance nucléaire».
Aujourd’hui, le porte-parole du ministère ukrainien des affaires étrangères, Oleg Nikolenko, a critiqué la position de M. Milanovic et rappelé que la Croatie a dû se battre dans les années 1990 pour préserver son statut d’État.
«Je me demande si Milanovic aurait pu devenir président de son pays avec cette rhétorique dans les années 1990 (…) Ses électeurs accepteraient-ils de fermer les yeux sur l’occupation d’une partie du territoire de leur pays ?», a-t-il déclaré.
M. Nikolenko a souligné qu’à la fin du siècle dernier, la Croatie aurait pu perdre «un tiers de son territoire» mais que, grâce à une «lutte héroïque», elle a finalement pu «protéger son indépendance», rapporte l’agence de presse ukrainienne UNIAN.
Auparavant, le président croate avait qualifié le conflit de guerre entre la Russie et les États-Unis et prévenu que l’envoi de chars allemands en Ukraine «ne fera que le prolonger» et «pourrait conduire à une troisième guerre mondiale».
En effet, M. Milanovic et le Premier ministre croate Andrej Plenkovic se sont récemment affrontés au sujet de la coopération du pays des Balkans avec la mission d’assistance militaire de l’Union européenne en Ukraine (EUMAM).
Alors que M. Plenkovic s’est prononcé en faveur d’une participation à la mission européenne, M. Milanovic – et le parlement croate lui-même – ont refusé de participer de quelque manière que ce soit au conflit en Ukraine et à l’EUMAM.
Source: (EUROPA PRESS)






