
L’assemblée plénière du Congrès péruvien a approuvé par 66 voix pour, 49 contre et 6 abstentions de redébattre puis de voter sur la possibilité d’avancer les élections à la fin de l’année, l’une des principales revendications des manifestations qui secouent le pays depuis 53 jours et qui ont fait une soixantaine de morts.
Le projet de loi visant à avancer les élections à 2023 a été présenté par le président de la Commission constitutionnelle, Hernando Guerra García, selon le quotidien péruvien «La República».
Guerra lui-même a suggéré que chacun des groupes parlementaires soit entendu avant le vote final, ce qui a été accepté par le président du Congrès, José Williams, qui a ensuite suspendu la séance pour une pause.
«Je pense que nous pouvons donner un signe de maturité et de conversation et, en accord avec notre pays qui en attend tant, nous pouvons proposer une issue. Nous allons faire partie du conseil des porte-parole, j’invite le vice-président de la Commission de la Constitution, la députée Camones et le député Cavero à se joindre à nous», a indiqué M. Williams.
Vendredi dernier, le Congrès a approuvé une motion similaire, mais a finalement rejeté en séance plénière l’idée d’avancer les élections, alors qu’il s’agit de l’une des principales revendications des manifestants et qu’elle a le soutien de la présidente par intérim, Dina Boluarte.
Le Pérou traverse une profonde crise politique à la suite de la destitution par le Congrès de l’ancien président Pedro Castillo, qui a annoncé le 7 décembre la dissolution du Parlement andin et la mise en place d’un gouvernement d’urgence.
Après l’arrestation de l’ancien président, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans diverses régions du pays pour demander la démission du président Boluarte, la dissolution du Congrès et la convocation urgente d’élections présidentielles. Plus de 60 personnes ont été tuées lors des troubles entre les manifestants et les forces de sécurité.
Source: (EUROPA PRESS)






