
Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a déclaré que tous les partis «ont fait des erreurs» dans la gestion du Brexit et s’est ouvert à des concessions sur le protocole établi pour l’Irlande du Nord, car il est «peut-être» trop strict.
Varadkar, critiqué dans certains secteurs unionistes pour sa responsabilité dans les négociations du Brexit – il était aussi Premier ministre à l’époque – compatit néanmoins avec ceux qui, en Irlande du Nord, pourraient voir leur intégration au Royaume-Uni menacée par le protocole.
Le protocole a été établi pour permettre à l’Irlande du Nord de rester au sein du marché commun européen, au prix d’un contrôle des échanges avec le reste des territoires britanniques. Le gouvernement britannique a menacé de contester les accords si l’UE ne fait pas de nouvelles concessions.
«Je suis sûr que nous avons tous fait des erreurs dans la gestion du Brexit», a déclaré M. Varadkar, réfléchissant à un processus pour lequel «il n’y avait pas de feuille de route», étant donné que jamais auparavant un pays n’avait décidé de quitter l’Union européenne, selon RTE.
Le Premier ministre, qui a repris le flambeau en décembre après une première étape de la législature dominée par son partenaire de coalition Micheál Martin, souhaite se rendre en Irlande du Nord au début de l’année pour rencontrer toutes les parties et tenter de «trouver une solution».
Il estime qu'»il y a de la place pour la flexibilité et pour le changement», une position qu’il dit partager avec la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, et le négociateur en chef de la Commission, Maros Sefcovic. «Je comprends qu’il y a deux côtés à cette histoire», a déclaré M. Varadkar.
À la mi-décembre, Londres et Bruxelles ont réactivé le dialogue au plus haut niveau pour résoudre les différends en cours, après des premiers contacts avec le gouvernement de Rishi Sunak que Mme Von der Leyen a qualifiés d'»encourageants».
Le gouvernement central britannique et les partis unionistes ont critiqué les conséquences du protocole sur l’Irlande du Nord, car ils estiment que les limites imposées au commerce intérieur en échange du maintien de l’Irlande du Nord dans le marché commun sont excessives.
L’UE, pour sa part, fait valoir qu’il s’agit des mêmes dispositions que celles qui ont été «négociées, acceptées et ratifiées» également par les Britanniques lors de l’accord sur les conditions du divorce, et avertit que leur non-respect constituerait une violation d’un traité international. Bruxelles a d’ailleurs poursuivi le Royaume-Uni devant la Cour de justice de l’Union européenne pour ce motif.
Source: (EUROPA PRESS)






